Quand on accorde de l’importance à son e-réputation et à sa propriété intellectuelle : Les deux mon colonel !
L’e-réputation est doucement en train de se faire une place dans les actifs immatériels d’une société, comme la valorisation d’une marque par exemple, dont elle diffère au final assez peu. Une marque est avant tout sa réputation, l’image qu’elle incarne, ce qui ferait de l’e-réputation une composante de la propriété intellectuelle au final ?
Hypothèse intéressante mais qui me vaut un « c’est chiant » net, massif, et unanime de mes deux collègues. Ok, ok, retournons au concret.
La défense des marques demande comme l’e-réputation une veille permanente pour les défendre, car au-delà d’un certain délai le possesseur d’une marque peut en perdre les droits s’il a laissé un tiers l’utiliser sans avoir réagi.
Les marques ne sont pas les seules œuvres intellectuelles qui méritent d’être défendues, car Internet est peuplé de personnes utilisant des photos non libres de droit sous le prétexte que « l’art n’est pas une question d’argent », ou simplement parce qu’ils n’y voient aucun mal.
Mais un argumentaire, une photo, c’est du temps et de l’argent d’investi !
Vérifiez-vous régulièrement que vos contenus sur Internet ne sont pas utilisés sans votre accord ?
Veiller sur vos images ou photographies
Snapchat, Instagram, les réseaux sociaux liés aux images ont le vent en poupe. Pas étonnant, le web c’est de l’image, et l’image a de la valeur. Même les sénateurs ont très récemment adopté un amendement concernant une redevance sur les moteurs de recherche d’images, en gros une taxe sur Google image qui viendrait rétribuer les ayants-droits.
Google image, puisqu’on en parle, propose depuis quelques années la recherche inversée : un clic droit sur votre photographie sur le Web, sélectionner « rechercher une image avec Google » sous Chrome, et vous pourriez avoir des surprises avec cette petite veille concurrence, notamment en matière d’illustrations produits qui se retrouvent chez vos concurrents.
Bookmarkez l’url de résultats ou mettez-là dans votre logiciel de veille favori (ou veillez avec votre gestionnaire de favoris…) pour effectuer des vérifications régulières. Vous pouvez aussi passer directement par Google images pour importer votre photo par exemple.
Il y’a aussi Tineye, moteur de recherche précurseur sur le sujet, mais depuis l’arrivée de Google sur cette activité il n’y a plus photo (…) sur la taille de l’index disponible.
Veiller sur vos textes, argumentaires ou discours
Les outils de vérification de plagiat sont devenus légion, vous n’avez que l’embarras du choix pour vérifier si votre site, votre page ou simplement un de vos textes a été reproduit quelque part sur le Web. Même la présentation de vos activités peut être reproduite telle quelle si elle semble de qualité (véridique et récemment vérifié par Blueboat pour un plagiat total de notre première page…).
Au delà de l’exploitation indu du fruit de votre travail, dans le cas du texte il peut y’avoir un deuxième effet indésirable, le duplicate content ! Votre concurrent indélicat qui a copié-collé sans vergogne votre contenu attirera les foudres de Google à la fois sur lui et sur vous, compromettant votre référencement naturel chèrement acquis (et le sien par la même occasion… et ça se prétend professionnel du web… :-/ ).
Faites l’expérience : tapez le nom générique du produit ou service principal que vous proposez dans Google image, prenez la première de vos photos présente dans les résultats, et faites une recherche inversée sur celle-ci… N’hésitez pas à mettre les liens les plus compromettants en commentaires de l’article 😉
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