Rien de mieux en ce lendemain de défaite de la France lors de son match de Coupe du Monde de football contre le Mexique, que d’évoquer la veille et plus généralement l’Intelligence Economique à travers le sport. Cela s’appelle tout simplement « l’Intelligence Sportive ».
Alors que tout le monde dispose de son Vuvuzela (pas forcément en vrai mais au moins sur son Iphone), voici que les nouvelles technologies ne sont pas uniquement destinées aux supporters soucieux de soutenir bruyamment leur équipe via leur Vuvuzela numérique. Les TIC peuvent également permettre aux dirigeants sportifs et autres coachs de surveiller et mieux appréhender l’environnement d’un sportif, d’une équipe ou plus généralement d’un sport au niveau national, afin de mettre ces découvertes au profit de son équipe ou de sa nation.
Alors concrètement, pourquoi associer la veille et l’Intelligence Economique au sport ?
Le sportif de haut niveau (ou son coach) est comme le chef d’entreprise : tous deux doivent faire gagner leur équipe.
La veille consiste à recueillir des informations stratégiques, les analyser, les recouper afin de détecter les menaces liées à un certain environnement et en saisir les opportunités. Le tout ayant pour objectif d’accroître ses avantages compétitifs.
Cette méthode ainsi appliquée au sport permet de surveiller les financements des autres équipes sportives, leur organisation, leurs méthodes de travail, leurs choix stratégiques de structures, etc., dans le but d’aider à la décision pour une préparation ou une compétition.
Par ces moyens, il est par exemple possible de mettre en place une surveillance des techniques d’entraînement des concurrents afin d’en retirer le meilleur et l’adapter à ses propres préparations.
Mais le parallèle entre chef d’entreprise et sportif de haut niveau (à noter toutefois que l’un n’empêche pas l’autre) peut aller encore plus loin.
Un dirigeant doit pouvoir réagir face à une crise qui touche son entreprise. L’exemple type de cette situation dans le domaine sportif : le dopage dans le cyclisme. Un sport désormais décrédibilisé après toutes les rumeurs de dopage qui ont circulé. Dans ce cas, effectuer une veille de crise peut non seulement permettre d’anticiper ces rumeurs mais également de mieux appréhender l’ampleur de cette crise puis, dans un deuxième temps, d’y réagir en communiquant notamment auprès du grand public via par exemple les outils que propose le web.
Tout comme les hautes sphères du sport français, le chef d’entreprise doit également pouvoir être influent et se constituer un réseau digne de ce nom. En 2005, la France apprend qu’elle n’a pas été retenue pour organiser les Jeux Olympiques de 2012 : certains ont alors mis en cause le manque de réseaux d’influence de la France…
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