Facebook revendique 955 millions d’utilisateurs actifs par mois, mais affirme que 8.6% des comptes sont faux. Le problème devient plus gênant lorsqu’il s’agit de robots cliquant sur les publicités…
Facebook a publié le 27 Juillet son rapport trimestriel, faisant suite à 2 mois de cotation en Bourse. Le géant des réseaux sociaux y a révélé que le nombre d’utilisateurs actifs par mois (qui se sont connectés au moins une fois dans le mois) avait progressé de 29% sur un an, pour atteindre 955 millions au 30 juin.
Cependant, le même rapport fait état d’un chiffre moins glorieux (non, je ne fais pas allusion au cours de l’action 😉 )… Il s’agit de la proportion des “utilisateurs-fantômes” : comptes dupliqués, pages ouvertes au nom d’animaux de compagnie, entités non humaines, spammeurs…
Cette proportion serait de 8.6% des utilisateurs selon Facebook, soit 83 millions de comptes. A titre de comparaison, ce chiffre est plus élevé que celui de la population allemande.
D’après Facebook, ce pourcentage de comptes faux ou dupliqués est nettement plus bas dans les pays où Faceook est bien implanté (USA, Australie) et plus élevés dans les pays où Facebook est en développement (Indonésie, Turquie). Ce chiffre semble en augmentation : en Mars, Facebook communiquait sur 5 à 6% de “comptes fantômes”.
Cette proportion de faux comptes constitue un sérieux manque à gagner pour Facebook, dont le modèle économique est basé sur la publicité ciblée.
Des robots qui cliquent sur les pubs
Pour les annonceurs, le problème des comptes fantômes se pose également, mais sous un autre angle. En effet, une étude de la société Limited Run, estime que 80% des clics sur les publicités Facebook sont l’oeuvre de robots (logiciels conçus pour automatiser certaines tâches). La société affirme que Facebook leur facturait des clics, bien qu’il ne soit pas possible d’en retrouver la trace sur leur site.
Limited Run, s’est basé sur 6 outils d’analytics différents et sur leurs propres analyses pour aboutir à ce chiffre. Leur étude montre que 80% des clics sur les publicités diffusées provenaient d’utilisateurs ayant désactivé le langage Javascript. Or, dans une population “normale” d’internaute, ce taux est d’1 à 2% : cette différence flagrante serait un indice de la présence massive de bots.
Si ce chiffre est vrai, les annonceurs seraient en droit de se sentir trahis, voire volés par Facebook. Les robots n’achetant (en général 🙂 ) pas de produits, les clics sur les publicités coûtent aux annonceurs sans rien leur rapporter. Facebook a réagi à cette annonce en affirmant que les investigations étaient en cours.
On constate donc que la croissance importante du nombre d’utilisateurs du réseau n’est pas suffisante pour rassurer les investisseurs, ou même les annonceurs. Facebook est de plus en plus confronté à une problématique de qualité de son trafic, et doit donc monter en gamme pour s’assurer des lendemains qui chantent…
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