Avec ses 500 millions de membres, facebook devient un vecteur de visiblité hors pair. Est-il possible de tout miser sur cet unique canal de communication ?
Ce matin, Jenifer était l’invitée de NRJ pour parler de son prochain album. A la fin de sa prestation à la radio, les animateurs lui ont demandé l’adresse de son site internet. Ce à quoi elle a répondu “facebook.com/jeniferofficiel” !
Il y a quelques années, il était très peu probable qu’un artiste donne l’adresse de sa page facebook, l’artiste donnait l’adresse de son site, voire de son blog s’il était engagé sur le web social. Aujourd’hui, cela se fait de plus en plus, vous l’avez sûrement déjà remarqué pour d’autres professions, souvent on voit l’adresse d’une page facebook d’une entreprise à la télévision mais également dans des courriers de la banque.
Pourquoi mettre en avant sa page facebook ?
C’est vrai, pourquoi mettre en avant sa page facebook alors qu’il serait possible de mettre en avant son propre site ? Tout simplement parce que les opportunités avec une page facebook aujourd’hui sont bien plus nombreuses qu’avec un site institutionnel !
Lorsque l’internaute arrive sur le site, il lui est possible de lire le contenu, commenter lorsqu’il s’agit d’un blog, télécharger des documents, lire une vidéo/animation flash…
Aujourd’hui il en est de même avec les pages facebook, l’internaute peut lire des articles dans un onglet dédié aux derniers articles, il peut également lire une vidéo, une animation flash, participer à un sondage, consulter les images mais également commenter toutes les publications sur la page.
C’est à dire viraliser les contenus de la page et les partager avec ses amis mais également télécharger des documents (avec l’application involver), participer à un sondage (grâce à l’application Polldaddy).
Vous l’aurez compris, il n’y a pas de limites à l’utilisation d’une page facebook !
Créer une page facebook personnalisée aujourd’hui est devenu très facile. Avec quelques éléments graphiques et quelques lignes de code en FBML il est possible de faire une page d’accueil très propre avec animation flash, galerie de de vidéos, formulaire de contact, etc.
Il est même possible d’afficher une page d’accueil différente pour les internautes membres de la page et ceux qui ne le sont pas encore. Cette technique permet par exemple d’offrir l’accès à certains contenus de la page facebook uniquement aux membres et donc d’inciter les internautes à rejoindre la page.
La page facebook permet également des choses que le site ne permet pas (ou alors il les rend plus faciles). Sur facebook, il est possible de fidéliser les internautes bien plus facilement que sur un site “traditionnel”, les notifications dans le flux d’activité de l’internaute en sont l’exemple le plus concret : qu’est-ce qui est plus efficace que des petites mises à jour régulières sur les nouveaux produits ? Par exemple, diffuser un code de réduction uniquement sur la page facebook incitera les internautes à rejoindre la page pour être mise au courant des offres promotionnelles…
Avec un site “traditionnel” l’internaute doit s’inscrire à un flux RSS pour être mis au courant des derniers articles d’un blog par exemple. En plus de cela, il doit utiliser un agrégateur. Sur facebook lorsque l’internaute a clické sur le bouton j’aime, c’est son flux d’activité qui lui sert d’agrégateur RSS. Il suffit de publier une info pour qu’elle apparaisse dans le flux d’informations.
Il en est de même pour la fidélisation grâce aux newsletters. Avec un site “traditionnel” l’internaute est obligé de s’inscrire à la newsletter pour être mis au courant des dernières nouveautés tandis qu’avec la page facebook, il suffit d’envoyer une newsletter (ce que facebook appelle “mise à jour”) pour diffuser une lettre d’information.
Dernière chose : certains diront que l’avantage ultime du site par rapport à la page facebook réside dans le fait qu’il est possible de vendre. Encore une fois, facebook a pensé à tout avec ses pages car il existe aujourd’hui des applications pour les pages qui permettent de faire du commerce en ligne depuis la page facebook (comme ShoppingBox).
Qu’en pensez-vous ?
Il est vrai qu’un site “traditionnel” est toujours nécessaire, il permet de communiquer de manière différente mais la page facebook présente de très nombreux avantages. Pensez-vous que la page facebook va prendre le dessus ou que les deux supports sont indissociables ?
Florian serait-il fan de Jenifer ? 😉
Tout à fait !
C’est juste que cette petite phrase de Jenifer m’a ouvert les yeux et m’a fait penser qu’on voit de plus en plus d’URLs pour des pages facebook dans les publicités télé.
La prochaine fois, je parlerai de Justin Bieber et son twitter qui est “the place to be” en ce moment !!
Au dela des musiciens, entreprises et autres acteurs qui dévellopent des pages fans, on peut également regarder juste autour de nous. N’avez-vous jamais vu un de vos amis vous dirent “il m’a supprimé de son Facebook, je ne lui adresse plus la parole !” ou “c’est quoi ton Facebook que je t’ajoute”.
Ce site fait maintenant parti intégrante de notre “identité” tout comme l’a fait Google a son époque.
Pour combien de temps ? affaire à suivre 🙂
Article intéressant.
Compléter oui, remplacer certainement pas !
Ne pas oublier que sur Facebook, vous n’êtes pas chez vous !
Que ferez-vous le jour où Facebook ferme votre Page pour une raison ou une autre ?
La page facebook présentent des avantages évidents pour les marques, entreprises, associations etc… mais pour moi, le site web se démodera bien moins vite que la page facebook.
J’ai l’impression que personne n’en parle -> les fils d’actualités facebook deviennent absolument saturés d’information, comment va réagir l’internaute ???
A l’époque, les boites e-mail ont été submergées par le SPAM et de ce fait, délaissées par les internautes.
Aujourd’hui, je vois toute la planète qui veut exploiter facebook pour se développer, mais personne ne pense à l’écran du petit internaute , de plus en plus pollué !
Peu importe l’espace dans lequel on se trouve, TROP DE “PUB” TUE LA PUB…….. Pour moi il faut absolument maitriser sa “pression facebook” si l’on tient à garder ses fans sur le long terme.
@Mathieu Bruc : le risque est plutôt minime je pense, si la page est supprimée c’est pour une raison. C’est un peu comparable à l’index de Google duquel on peut être banni après détection d’un site “spammy”
@Aldric Schloegel : Il est vrai que beaucoup s’essaient à facebook sans en avoir le contrôle, mais en développant une réflexion propre et pertinente, il est possible de faire la différence parmi toute la pub envahissante. Qu’en pensez-vous ?
@florian : j’ose espérer que les grandes marques ne tâcheront pas leur image en diffusant tout et n’importe quoi, je pense qu’elle n’en ont pas besoin. Je crains plustôt ce type de comportements de la part de petites structures, en quête de “notoriété pas cher avec le web” Je pense que c’est une problème que facebook va constater et résoudre : permettre à l’utilisateur de mieux contrôler ce qui s’affiche sur son fil d’actualité : de qui et dans quelle mesure.
@ Florian ; tout a fait d’accord avec votre second point. Les utilisateurs de Facebook ont tout à fait la possiblilté de cacher vos news dans leurs feeds d’actu, il faut donc bien que chaque “animateur” de page fan détermine une fréquence de news raisonnable. Pour exemple, la page officiel de NRJ est fatiguante, une 30taine de liens sont postés par jour… résultat j’ai “hidé” leurs news…
@aldric : “permettre à l’utilisateur de mieux contrôler ce qui s’affiche sur son fil d’actualité : de qui et dans quelle mesure.”
–> c’est déjà le cas aujourd’hui 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article sur les multiples possibilités d’usage d’une page FB. Toutefois, je suis alignée avec Mathieu Bruc : FB est un canal à utiliser mais en aucun cas il ne doit héberger la communauté. J’ai d’ailleurs publié un post à ce sujet : Qu’arrive-t-il si Facebook dépasse votre site ? http://goo.gl/N91z
Cordialement,
Emmanuelle Castillo
@Aldric Schleogel : C’est un problème que j’ai également remarqué, l’abus de la part de certaines petites structures ! Le problème réside dans le fait que l’entreprise se tire une balle dans le pied : plutôt que de se servir de facebook comme vecteur de visibilité “positive” elle se décridibilise auprès des internautes. C’est à dire que facebook devient un vecteur de visibilité “négative”.
@Emmanuelle : l’article a été mal rédigé, ce que j’avais dans l’esprit c’était d’imaginer s’il était possible de baser toute sa stratégie sur facebook et non de le recommander.
En tout cas, ce petit débat est très intéressant et constructif. Un vrai plaisir de récolter les avis 🙂
Article très intéressant en effet. Ce que nous avons observés dernièrement c’est que de nombreux acteurs trouvent plus facile et plus naturel de se lancer sur Facebook à travers une page fan et ainsi créer sa communauté que de créer un site web (long/couteux,perdu dans la masse et la long tail de Google). Ce qui est sur c’est qu’une dépendance trop forte est dangereuse mais tout dépend de l’activité et de la visibilité recherché (ex : places de marchés/ MySpace…).
@Joel : Merci pour votre avis d’expert !
Votre cas est très intéressant car vous êtes spécialisé dans le domaine de la promotions de produits sur les pages facebook. Vous êtes donc amené à travailler sur des projets de e-commerce sur facebook.
Je n’avais pas pensé à la différence de prix entre un shop “traditionnel” et sur facebook. Cela peut effectivement être un argument pour le client !
Auteur de la première étude sur les comptes facebook géolocalisés en Alsace, je partage votre analyse. J’attends l’évolution des stats fb pour la reprendre. En attendant, FB doit s’inscrire dans une stratégie globale de communication et s’ppuyer sur des critères que facebook gagnerait à inscrire dans le temps et à ne plus faire varier.
On ne dit pas “Mettre ses confrères web-agency au chômage” mais “Développer sa présence sur les réseaux sociaux ” ^^,
Il est vrai que Facebook apporte une visibilité très intéressante à exploiter selon la cible et les produits que l’on souhaite promouvoir, cependant à force, on tombe dans l’excès…
Facebook est un maillon d’une chaîne et non pas LA solution.
Sans plan de communication web solide et réfléchi cela ne sert guère plus qu’un site internet mal conçu, dont la portée du message restera dans votre réseau proche et n’ira pas au delà.
La propriété des données et leur disponibilité peut aussi faire réfléchir…
Il faut aussi noter la tendance naissante des personnes se retirant de Facebook , un article interessant à cette adresse en parle : http://www.paperblog.fr/3218191/supprimer-votre-compte-facebook-est-il-une-bonne-chose/
@Ukoo : ce n’était pas le but, loin de là 🙂
Encore une fois, cet article avait pour but de créer un débat sur la question : est-il possible de baser sa stratégie web uniquement sur facebook ? Est-ce que cet outil donne assez de possibilités ?
On est d’accord sur la solidité du plan de communication, comme vous le dites, un échec est possible même avec un site web mal conçu.
Merci pour votre avis !
Merci pour cet article Florian. On aurait également pu citer l’exemple d’Adidas et de leur dernière campagne TV qui met en avant la page Facebook plutôt que le site. (!)
@Jérémie : Merci à toi pour l’exemple, en début d’article je parlais de spots publicitaires dans lesquels la marque mettait en avant s page facebook plutôt que son site “institutionnel”.
Le cas Adidas est très représentatif de cette tendance.
Je pense que Jenifer a compris qu’une stratégie de communication multicanal est toujours bonne pour un artiste populaire 😀
Facebook offre beaucoup de possibilité de personnalisation sur ses pages, les marques ont donc très vite compris l’intérêt de les exploiter pour se rapprocher davantage des internautes, cependant, je crois que Jenifer a davantage pensé que son public est sur Facebook (elle n’aurait pas tort). Un bon réflexe qui à l’avenir ne devrait plus nous surprendre 😉
@Max : Merci pour ton avis, je suis assez d’accord avec toi. Cela ne devrait plus nous surprendre à l’avenir (d’autant plus que ce genre de situations sera de plus en plus fréquentes)
@UKOO! -> Tout a fait d’accord (et aux US pareil, on constate des désinscriptions de fb)
Merci beaucoup pour cet article qui vient à point nommé : je me pose depuis peu exactement la même question pour promouvoir ma propre activité musicale.
La composition du groupe ayant changé, je ne me voyais pas refondre l’ancien site faute de temps (nouvelles photos, mp3, vidéos, revamping du site…).
La page FB fournit une solution immédiate et facilement évolutive.
Avantage de la page Facebook par rapport au site web : très rapide à mettre en œuvre. Efficace, simple.
Il ne faut pas non plus oublier l’événement FB créé à chaque concert : Plus élégant et mieux perçu que l’e-mailing, il fait partie du fonctionnement de FB, et est donc accepté de facto par les membres.
Donc : FB ou site web ? Si on est pressé : FB !
Sinon, et c’est l’idéal : les deux, mon Général !
A bientôt sur Facebook !
C’est à mon avis une bonne réflexion qui sous-entend quand même une certaine notoriété de l’annonceur (notoriété locale ou non) et une immaturité webmarketing certaine (dans le cas où seule une page Facebook existe).
Je me faisais la même réflexion en cherchant le menu d’un restaurant rennais qui n’était finalement présent que sur une page Facebook.
A trop travailler dans le web on en oublie parfois les réflexes que peuvent avoir les gens qui ne passent pas leur temps sur le web :). Mais effectivement, et surtout en local, je suis persuadé que des dizaines de PMI-PME et autres commerçants utilisent FB comme d’autres utilisent un site. En ce mettant à leur place, c’est assez compréhensible quand on voit le prix d’un site de quelques pages et celui d’une page FB. Après… ça reste limité pour attirer les prospects mais pour renseigner les gens qui connaissent notre identité, et si on ne cible qu’eux, alors finalement pourquoi pas 🙂 tout le monde n’a pas vocation, ou les moyens, de payer développeurs, référenceurs et webmarketeurs 😉
Tout commerçant raisonnable, envisagerait-t-il de fermer sa boutique physique parce qu’il se lance dans l’e-commerce ?
Alors pourquoi envisager FB comme seul vecteur de communication ?
Le web n’a pas réduit les supports pub dans nos boites aux lettres, l’e-commerce se révèle un canal supplémentaire, et FB s’inscrit dans cette évolution avec une visibilité étonnante en si peu de temps.
Le facteur gratuité en phase de démarrage est un atout convaincant et les multiples fonctionnalités offertes en font un outil facile de prise en main, donc autant ne pas s’en priver.
De là à supprimer toutes ses lignes de communication précédentes, je ne pense pas que cela soit très raisonnable.
Facebook reste à mon goût un support intéressant du fait de son développement fulgurant et de sa facilité de prise en main.
Il apporte un potentiel intéressant pour certaines cibles : des ados aux trentenaires jusqu’aux jeunes seniors, (ces trois étant à mon goût des cibles très captives) chacun exploite facebook à sa manière, mais il y manque certains segments de la population ce qui ne peut pas en faire “LE” canal unique mais un complément très affuté.
Il reste cependant un sujet à risque : confidentialité des données, dérives de son utilisation, le concept ne s’essouffle pas mais fait naître de nouvelles tendances opposées.
Je rappelle qu’au départ Facebook n’a pas été créé pour être une vitrine mais ce sont les utilisateurs qui l’ont employé à leur fin…
Merci pour vos retours très positifs 🙂
J’avais écrit un article sur le même sujet. Je ne sais pas trop si le secteur de la musique a des contraintes spécifiques qui rendent les pages Facebook plus intéressantes, mais pour moi, quelle que soit l’adversité, une entreprise se doit de rester maître et propriétaire de ses destinations comme de ses marques.
L’apparente simplicité de Facebook ne doit pas occulter les défis que représente une présence sur cette plate-forme: community management, stratégie de rétention et d’animation, initiatives spécifiques… C’est l’entreprise dans son ensemble qui est concernée.
enfin, comme pour tout, je pense qu’il faut resté modéré et ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier.
Je pense comme un certain nombre de personnes ici que l’idéal est d’avoir une site web et une page facebook.C’est vrai que facebook est un outil de communication très puissant, mais bon nombre de personnes sont réfractaires à facebook, ou ne connaissent tout simplement pas. Par exemple ma mère connait google mais pas facebook 🙂
Article intéressant.
La page fan de FB est dorénavant sculptée pour la marketing.
L’analyse fine du trafic est aussi efficace grâce à la base de données sur les membres de Facebook (âge, sexe, préférences, localisation,…j’en passe et des meilleures).
Il est évident que Facebook et le site n’ont pas les même objectif, l’entreprise a sans doute encore besoin d’une parole officielle contrôlée uniquement par elle, mais les mentalités changent vers plus de transparence et d'”horizontalité”.
Tout dépend bien sur de sa cible, aujourd’hui les membres des réseaux sociaux sont de plus en plus jeunes, Jennifer à compris une chose, Facebook est la plateforme adaptée à son public.
Amicalement.
M.
dire à un client qu’il ne lui faut pas de site web, c’est le foutre dans la M*** à plus ou moins moyen terme, on ne maitrise rien de l’avenir de Facebook.
Le mot d’ordre est “investissez dans Facebook et twitter” mais gardez un “chez vous”. On peut conseiller à une marque d’investir massivement mais il faut qu’elle sache qu’elle est dépendante de FB, le retaillage des onglets d’appli en fut la preuve, la disparition des onglets sur les profils etc. on ne maitrise rien sur FB, il faut donc un plan B qui reste le site web et qu’il faut continuer de faire grossir également. 2 supports (ou plus) et des utilisations différentes mais à l’intention de la même communauté 🙂