“Je dis ce que je veux, je suis sur internet !” Cet adage est loin d’être sorti des mentalités des internautes à l’heure des réseaux sociaux.
Racisme, antisémitisme, xénophobie, discrimination, les cas de messages de ce type surviennent régulièrement sur le web 2.0. Ils sont généralement repris par les média conventionnels. Ces propos posent à nouveaux des questions de liberté d’expression et de législation étatique.
Ces messages apparaissent le plus souvent sur des articles de sites d’information ou sur des média sociaux, notamment Facebook, Twitter et Youtube. Le site internet-signalement.gouv.fr, qui permet de signaler des propos racistes tenus sur internet, annonçait 8000 signalements de propos à caractère raciste pour 2010. Cela correspond à 10 % des contenus illicites signalés. On constate une flagrante augmentation, puisque en 2009 ces propos représentaient 4 % des signalements.
Les exemples ne manquent pas :
Il semblerait qu’internet devienne un moyen d’exprimer des propos illicites. Alors pour quelles raisons le web devient-il le médium de prédilection pour ce type de propos ? Peut-on vraiment dire ce qu’on veut sur internet ?
Les analystes du web et de ses comportements expliquent cette recrudescence du racisme sur internet par plusieurs raisons.
Les réseaux sociaux ainsi que les commentaires de blogs permettent d’exprimer son opinion sous couvert d’un anonymat relatif. Sous couvert d’anonymat l’internaute se permet de publier des propos qu’il ne tiendrait pas dans la vie réelle. L’anonymat lève le tabou du racisme et les internautes ne se gênent plus pour exprimer certaines idées illicites.
L’anonymat favorise une plus grande liberté d’expression et l’internaute se permet des propos qu’il n’oserait pas tenir en public.
Il semblerait donc (à première vue) que grâce à internet, la visibilité du racisme se développe. Cependant nombres de propos illicites proviennent uniquement d’un espoir de faire le buzz. Tous les internautes qui ont publié des messages à caractère raciste ne le sont pas forcément. Ces propos ont un fort potentiel de viralité puisque qu’ils sont polémiques. Certains internautes qui publient ces messages le font uniquement avec l’intention que leur message soit vu et diffusé par les autres internautes qui dénonceront ces propos. Ces internautes se rapprochent fortement du “Troll“, qui alimente une polémique en jetant de l’huile sur le feu avec des propos controversés.
Les temps de crise, ainsi que certains discours politiques augmentent les ressentiments à l’égard des minorités. Une partie de la recrudescence des propos racistes peut également s’expliquer par ce biais.
Les propos racistes sur internet sont une problématique difficile à traiter. Tous les sites ne relèvent pas de la même juridiction. Aux États-Unis, où la liberté d’expression est différente de celle de la France, la suppression de contenus peut être une atteinte à ce principe fondamental.
Lors de l’évocation de ce sujet le médium internet est souvent montré du doigt. Cela revient à dire que c’est le canal de communication qui est responsable du message. N’oublions pas que la responsabilité d’un message revient à son émetteur ! Si quelqu’un envoie une lettre raciste ou antisémite, le responsable des propos n’est pas La Poste, mais bien l’auteur de la missive.
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